Tchernobyl

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Energie

Tchernobyl

Une arche aux dimensions pharaoniques

Réalisé par Novarka, dont fait partie Bouygues Travaux Publics, le chantier de l’arche est exceptionnel, tant par sa taille que par les conditions de sa réalisation.

  • © Francis Vigouroux

Nicolas Caille,
directeur du consortium Novarka
« J’ai parcouru le monde entier sur de grands chantiers mais celui-ci est le plus gros projet auquel je participe. Tout est ici très compliqué à cause de la taille de l’ouvrage. Mais c’est une construction qui servira et qui restera dans l’Histoire. »
Source : Sébastien Marcelle, dans la Dépêche du Midi, Édition Ouest, 25 avril 2016.

Défi

Trente ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le réacteur accidenté en 1986 qui avait été recouvert par un sarcophage, a été confiné sous une arche afin d’en assurer son démantèlement. Réalisé par Novarka, groupement constitué par Bouygues Travaux Publics, filiale de Bouygues Construction et Vinci Construction Grands Projets, ce chantier est exceptionnel sur bien des points.

Innovation

Composée de deux structures métalliques, pour un poids total de 25 000 tonnes, cette arche de confinement est longue de 162 mètres, haute de 108 mètres et elle affiche une portée de 257 mètres. A elle seule, elle pourrait recouvrir le Stade de France ou la Statue de la Liberté ! Cette enceinte a été conçue pour résister à des températures comprises entre -43°C et +45°C, ainsi qu’à une tornade de classe 3 et à un séisme d’une intensité de 6 sur l’échelle de Mercalli. Sa durée de vie est estimée à une centaine d’années.

Capital humain

Réalisé en Ukraine et financé par la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), ce projet n’a pu se faire qu’avec des compétences internationales. La fabrication de l’arche a été réalisée en Italie, le bardage par une société germano-turque, le levage a été sous-traité à une entreprise néerlandaise. Sur le chantier, on a pu croiser des conducteurs de travaux ukrainiens, des alpinistes italiens pour les travaux en hauteur, ou encore des Azéris habitués des plateformes pétrolières offshore pour la partie levage…

Responsable

Signé en 2007, le chantier n’a pourtant démarré qu’en 2009. Deux années ont en effet été nécessaires pour “déclasser” la plateforme où est assemblée l’arche, c’est-à-dire en faire une zone “propre” où l’on travaille sans protection spécifique. Nettoyer cette zone, cela signifie raboter la couche supérieure du sol pour la remplacer par une immense dalle de béton, mais également évacuer engins et matériaux restés en déshérence (l’équivalent d’un an de production de déchets nucléaires française). Des rayonnements radioactifs perdurent à proximité immédiate du réacteur. En conséquence, le maximum de travaux est effectué à distance et, lorsque ce n’est pas possible, des solutions de protection ont été mises en place.

En bref
2 200
collaborateurs mobilisés sur le chantier
4
hectares de superficies
36 000 T
de poids total