Pont Henri-Konan Bédié

Pont Henri-Konan Bédié

Pont

Pont Henri-Konan Bédié

Une aubaine pour Abidjan

C’est le troisième pont reliant les parties Nord et Sud d’Abidjan. Un ouvrage trait d’union. Une bouffée d’oxygène pour la capitale économique ivoirienne, congestionnée par les embouteillages. A la manœuvre, Bouygues Travaux Publics.

Édith Y. Brou,
Vice-présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire (ABCI)
« Le pont Henri-Konan-Bédié donne un souffle nouveau à la ville et à mes déplacements quotidiens. Je suis moins stressée avant de sortir pour un rendez-vous professionnel ou pour mes courses. C’est aussi un « plus » pour l’économie ivoirienne. Car, si on peut rallier des points éloignés de la ville d’Abidjan en toute fluidité, on est beaucoup plus efficace et on peut trouver le temps de se consacrer à d’autres activités. »

Contexte

Lancé au-dessus de la lagune Ebrié, le pont Henri-Konan Bédié est le troisième pont à relier les parties Nord et Sud d’Abidjan. Inauguré fin 2014, il permet de désengorger les ponts Houphouët-Boigny (54 000 véhicules/jour) et Charles De Gaulle (130 000 véhicules/jour). Souffrant du sous-équipement de leur ville en matière de transport, les habitants d’Abidjan profitent désormais d’une circulation facilitée. Le bénéfice en est estimé à 1,8 million d’heures d’embouteillages par an. Le pont relie la zone résidentielle Riviera au quartier plus populaire de Marcory. Il évite aux usagers un contournement de 10 km et leur permet de gagner une demi-heure sur le trajet. L’ouvrage permet également de désenclaver l’arrière-pays.

Défi

Plus qu’un pont, il s’agit d’un véritable complexe autoroutier, long de 6,7 km si l’on inclut les échangeurs qui y mènent. Trois fois deux voies sur 1,5 km pour le pont stricto-sensu, un péage de 21 pistes, et un échangeur digne des métropoles américaines, comprenant 16 tabliers sur trois niveaux.

Projet

La société concessionnaire Socoprim, dont notre filiale Bouygues Travaux Publics est actionnaire majeur, assure la conception, la construction et l’exploitation, pendant 30 ans, de l’axe autoroutier et du pont. L’expertise technique de VSL a été mobilisée pour la réalisation de la précontrainte des tabliers de l’échangeur et des caissons du pont.

Innovation

Les équipes du chantier ont dû faire face à deux opérations particulièrement délicates, pour le forage et le bétonnage des pieds du pont dans la lagune. Avec une contrainte de taille : assurer un approvisionnement continu du béton par voie maritime. À l’issue de près d’un an de travaux, les 62 pieux de 2 mètres de diamètre et de 85 mètres de profondeur, garants de la solidité de l’ouvrage, ont pu être ancrés dans la lagune. Les 60 caissons en béton constituant le tablier du pont ont ensuite été acheminés par barge jusqu’au chantier, puis positionnés au millimètre près. Une prouesse, lorsqu’on sait que chacun d’eux pesait 1 000 tonnes et mesurait 50 mètres de long !

Environnement

Conformément aux normes très strictes édictées par la Banque Mondiale, le chantier du pont Henri-Konan Bédié a été mené dans le respect de la population et de l’environnement. Le projet intégrait ainsi des procédures de contrôle de la pollution, de la qualité de l’air et de l’eau.

Engagé

Respectueux de son environnement, le projet l’était aussi des hommes. Au démarrage des travaux en 2011, après 15 ans de guerre civile, les équipes de pilotage du projet sur place ont fortement investi dans la formation de collaborateurs locaux pour pallier la pénurie de compétences en génie civil. Formation à l’utilisation des matériels, apprentissage sur le terrain, sensibilisation aux standards de sécurité et de qualité assortie de rappels hebdomadaires : autant de compétences techniques utiles pour trouver un emploi à la fin du chantier.

En bref
21
voies de péage
15 min
pour aller de Riviera à Marcory, contre 2h précédemment
90 000 tonnes
annuelles de CO2 en moins dans l'atmosphère