La rareté des ressources et les dérèglements climatiques contraignent l’Homme à vivre en synergie avec son environnement. Ses déplacements sont imposés par les catastrophes naturelles. La nature domine et l’Homme est ramené à ses besoins « réels ». Dans ce contexte, le Campus contribue à la survie de toutes les générations. Les bio-tech et les low-tech sont au cœur des processus d’apprentissage et mobilisent la recherche.
Apprendre à s’adapter
Tendances associées Raréfaction des ressources, Nécessité d’adaptation aux crises climatiques et géopolitiques, Le campus contribue à la survie de l’Homme et enseigne à toutes les générations, Tous les acteurs locaux, dans le campus, collaborent pour vivre au mieux avec leur environnement immédiat qui change au gré des déplacements imposés ( ux de réfugiés politiques et climatiques). Place de l’humain Innovateur et producteur de solutions, Maillon de la chaîne, Coopérant, sachant s’adapter et travailler en équipe, Humble et au service du collectif, Le savoir est très accessible, disponible en open source et en mode wiki, L’humain est à la fois producteur et consommateur de savoir. Gouvernance Gouvernance publique globale (ONU, Etats) et locale (collectivités territoriales), Le campus se rebâtit avec les fonds de reconstruction ou d’urgence (ONU), Il est basé sur un « contrat social de survie ». Rapport à la ville Hors période de crise : utilisation frugale des espaces disponibles de la ville, En période de crise : réquisition et mise à disposition d’espaces selon les besoins, Un campus parapluie pour la ville.
Les missions du Campus Faber
Enseignement Contenu :
- Tutoriels contextualisés, prêts à l’usage,
- Cas pratiques, Economie circulaire, Fablab système D.
Rôle de l’enseignant :
- Faire le lien entre la théorie et la solution pratique locale,
- Rôle d’accompagnement de tous,
- Importance de la pédagogie de masse,
- Grâce au campus, l’Homme apprend l’essentiel, qui se résume à l’adaptation au milieu, à la gestion des pénuries, à l’usage toujours plus ef cace de ressources limitées : comment faire plus avec moins, réparer et recycler matériaux et objets ?
- L’artisanat est revisité par les bio- tech et les low-tech, devenues essentielles.
Recherche
- Recherche très appliquée,
- Interdisciplinaire,
- Ancrée localement, partagée globalement,
- Basée sur la capitalisation et l’expérimentation,
- Organisation à la demande (commandos de chercheurs mobilisables au même titre que les secours humanitaires).
Valorisation
- Open source,
Valorisation en peer-to-peer,
- Capitalisation, référencement, identification des solutions,
- Solutionneur wiki,
- Système d’échanges, pas de merchandisation.
Co-Création
- Equipes pluri-disciplinaires,
- Open source et crowdsourcing : adaptation et amélioration permanentes,
- Global/local – local/local.

Amphithéâtre tout-terrain
Un campus nomade pour formation en situation de crise. En 2050, certaines parties du monde sont fortement secouées par le dérèglement du climat. Des régions entières font face à des périodes de sécheresse quasi ininterrompue ; des îles et des terres ont été submergées ; les tsunamis, les tremblements de terre et les cyclones sont récurrents. La multiplicité de ces catastrophes naturelles oblige l’Homme à être capable de reconstruire rapidement et fréquemment des infrastructures de base. C’est la mission du campus Faber.
Son système d’amphithéâtre tout-terrain, une salle de cours facilement démontable (toiles de tentes, armatures bois) et autonome en énergie, peut être installé dans toutes les conditions et sur tous les types de sols. En cas de catastrophe de grande ampleur, plusieurs amphithéâtres parapluie peuvent être déployés sur les sites touchés. Reliés entre eux, ils s’alimentent en énergie grâce à différents systèmes de production (solaire, éolien, géothermique…).
Des professeurs y enseignent à la population locale les rudiments de la construction ou de la reconstruction des infrastructures touchées. L’enjeu est de pouvoir former un maximum de personnes à une diversité de techniques et le tout dans un minimum de temps. Toujours situé à proximité du chantier, le campus tout- terrain permet de passer immédiatement de la théorie à la pratique. Les responsables du campus Faber mais aussi leurs « élèves de chantier » s’inspirent en permanence des méthodes et techniques imaginées dans le monde entier pour trouver des réponses à leurs problématiques et des solutions pour la bonne réalisation du chantier.
C’est en optimisant les ressources matérielles locales, en formant la ressource humaine présente sur place et en mutualisant les savoirs que le campus Faber permet de répondre à des situations de crises.
Wiki bot, un cloud mondial qui distribue des savoirs locaux Une intelligence artificielle qui abolit les frontières du langage.
Le campus Faber repose sur l’idée que la connaissance se partage. Chacun peut s’inspirer des compétences de son voisin ou des pratiques ancestrales d’une tribu indienne pour retirer des techniques, des savoirs, des analyses qui l’aideront à résoudre ses propres problèmes. L’ensemble de cette matière intellectuelle et pratique est mise en commun dans un cloud mondial et en open source, doté d’une intelligence arti cielle qui facilite la recherche d’information. Ce réseau social de partage de savoir est une plateforme mondiale de connaissance que chacun peut consulter.
Pour traiter un problème donné, (ex : inondation fréquente d’une habitation), l’intelligence artificielle met en relation l’individu ayant exposé le problème avec un représentant du savoir d’une région du monde ayant déjà résolu une difficulté similaire. La formation à la méthode de résolution du problème se fait en peer-to- peer entre les deux parties mises en relation. C’est le partage universel du savoir, alimenté par des projets de coopération internationale organisés sur des thématiques globales a n de capitaliser sur les connaissances.
L’échange se fait aussi physiquement. Les ux migratoires accélérés par les instabilités climatiques et géopolitiques sont en effet un vecteur de transfert du savoir des territoires d’origine. L’échange verbal entre locaux et migrants de toutes origines est facilité par des traducteurs universels qui uidi ent la parole. La formation relève plus de l’apprentissage de l’Autre que de l’enseignement.
Parallèlement, dans les centres de formation de masse au sein desquels les populations migrantes sont accueillies, des hommes et des femmes de tous horizons se rencontrent. Ils y partagent le savoir de leur territoire d’origine et apprennent les connaissances, gestes et pratiques de survie spécifiques à leur territoire d’accueil. Les syllabus auxquels ils accèdent sont définis par l’autorité du territoire en fonction des besoins locaux.
Dans le campus Faber, l’enseignement est aussi bien ascendant que descendant. La formation est assurée à tous et pour tous. Le pari est celui de la mutualisation des moyens et du savoir pour une société qui fait face conjointement à ses difficultés.
Des Fablabs au service d’une économie frugale La récup’ et le système D deviennent sciences du quotidien. Le réchauffement climatique contraint à une extrême limitation des émissions de gaz à effet de serre et donc des déplacements. Chaque groupe d’individus vit en autarcie et en synergie avec son territoire. Il faut survivre avec des ressources locales de plus en plus limitées.
Dans ce contexte, le « penser global et agir local » est primordial car il faut, sur un territoire donné, se focaliser sur les besoins immédiats, aller à l’essentiel et faire preuve d’ingéniosité. La coopération et l’échange de bonnes pratiques sont donc de mise, tant au niveau local que mondial. S’inspirant de ce qui se fait ailleurs, chacun utilise le monde qui l’entoure pour expérimenter de nouvelles façons de faire plus économes. Le manque de ressources implique de recycler et réhabiliter plutôt que de produire ex-nihilo.
Dans ce contexte, le campus Faber met à disposition des chercheurs des « Fablabs de l’économie frugale ». Ces recycleries géantes conçues comme des ateliers de type Do It Yourself abritent des milliers de matériaux et d’objets recyclés. Automatisées et douées d’une intelligence artificielle, elles accompagnent chaque utilisateur dans ses réalisations. Sur simple demande, des bras robotisées peuvent grimper jusqu’au sommet de cette bibliothèque de matériaux et délivrer la pièce recherchée. Des plateaux de production équipés de petits matériels de bricolage, mais aussi d’imprimantes 3D et d’espaces de visualisation holographique (pour visualiser en 3D un schéma de montage ou ce que doit être la pièce finale…) leur sont accessibles. C’est ici que les chercheurs testent, réparent, modifient, ajustent et finalement réalisent des objets performants et surtout durables ! Dans le campus Faber, la recherche est mise au service de la protection de l’environnement et permet l’optimisation de la production.
Au sein du campus, ce Fablab s’inscrit dans un réseau d’équipements facilitant la récupération des ressources (récupération eau de pluie, eau grise, déchets alimentaires réutilisés pour les imprimantes 3D…). La permaculture se diffuse (culture sur les murs, toits, hydroponique…) et tous les espaces d’enseignement sont optimisés pour nourrir les étudiants du campus.
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