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Cities to be : « Passer des métropoles aspirantes aux villes inspirantes »

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Donner les clés pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable, telle est l’ambition portée par Cities to Be. Concrètement, mutualiser les expériences, les solutions et bonnes pratiques ; créer des dynamiques entre les territoires ; susciter l’engagement des acteurs de la filière bâtiment construction. Le tout pour fabriquer une ville plus dense, plus résiliente où, tout simplement, il fait bon vivre.
Coorganisé par l’Alliance HQE-GBC et le cluster Novabuild, le congrès international du bâtiment durable Cities to Be a eu lieu à Angers, les 12 et 13 septembre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette huitième édition avec 1 700 inscrits fut un succès : « Il y a huit ans, nous étions 80 personnes dans un bâtiment désaffecté », se souvient Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable. Un succès qui ne tient pas qu’au nombre des participants, mais surtout à la qualité des échanges. Difficile d’ailleurs d’en faire une synthèse tellement ce fut riche : « Ce que je retiens de ces rencontres, c’est que nous avons une communauté de personnes vraiment motivée pour aller plus loin, plus vite et plus fort dans la rénovation, le bâtiment durable et la ville durable », résume Philippe Van de Maele, président de l’Alliance HQE-GBC.

« Passons du bâtiment à la ville »

Toutes les thématiques ont été évoquées : « Nous sommes allés jusque dans les zones d’inconfort, avec au moins deux plénières sur trois décalées pour éviter l’entre-soi pour dire que parler uniquement de développement durable ne suffit plus », explique Laurent Rossez, président de Novabuild. Ainsi les congressistes ne se sont pas focalisés sur un seul sujet qui serait l’éco-construction, le carbone, l’énergie, la biodiversité ou encore la qualité de l’air. Ils ont poussé la logique d’un développement durable embrassant tous les critères : respect de l’environnement, qualité de vie et performance économique. Ce, pour le bâtiment, neuf ou rénovation, mais aussi et surtout pour le bâtiment dans la ville. Car il n’est plus possible de penser l’un sans l’autre : « C’est l’un des enjeux les plus importants pour atténuer les effets du dérèglement climatique, précise Philippe Van de Maele. Mutualisation, mixité des fonctions (…) Tout ce travail est en cours, c’est la logique de Cities to Be : passer du bâtiment à la ville. »  

Densité et étalement urbain

La densité urbaine est l’un des thèmes phares évoqués lors de l’événement. Pour Laurent Rossez, ce n’est pas un gros mot : « Elle peut être heureuse, conviviale, souriante pour peu qu’elle soit pensée et conçue avec les habitants. ». Intrinsèquement lié à la densité, l’étalement urbain, sujet également phare, a été discuté. Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de  la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, et d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire –se sont exprimés sur le sujet  « C’est la première fois que j’entends deux ministres dire qu’il est temps de passer de l’extension permanente à l’extension de la ville sur elle-même » se félicite Laurent Rossez. Mais pour lui et de nombreux participants, la réflexion sur la ville doit aller encore plus loin : « Il faut probablement s’affranchir du macro-système qui concentre tout dans des grandes métropoles, à des systèmes plus résilients, sans gigantisme, à l’échelle de plus petites villes. Soit passer des métropoles aspirantes aux villes inspirantes. »