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Extension en mer de Monaco : le génie écologique au cœur de la conception du projet

3 minutes de lecture
La création sur la mer d’un espace de 6 hectares compris entre deux réserves inscrites au titre des aires marines protégées (la réserve sous-marine du Larvotto et le tombant des Spélugues), se caractérise par l’attention particulière portée au respect de la biodiversité du site, et aux impacts écologiques générés par le chantier.

Une priorité : protéger la faune et la flore

Bouygues Travaux Publics et ses partenaires ont mené en amont une étude d’impact environnemental. Ce afin d’identifier les enjeux écologiques liés aux travaux… Et de mettre au point les réponses dédiées. Ce chantier constitue un véritable laboratoire pour le développement de méthodes et de technologies inédites. Et permet de minimiser les atteintes portées dans le cadre de travaux de grande envergure en mer. De la conception à l’exécution du programme de construction, un arsenal de mesures a été mis en place. Afin d’éviter de perturber le milieu naturel, 518 m2 d’herbiers de Posidonie ont été déplacés dans des jardinières sous-marines au pied de la digue de Fontvieille. Huit blocs d’enrochement, colonisés par l’algue lithophyllum bissoïde, ont également été relocalisés. Tous ces spécimens font l’objet d’un suivi pour s’assurer de leur bonne adaptation.  

Un chantier à l’impact limité

Pendant les phases de travaux, deux impacts potentiels ont été identifiés. Premièrement, l’augmentation de la turbidité de l’eau(1) avec l’enlèvement des vases. Et enfin, la mise en place du remblai, et la sédimentation. Les méthodes de construction ont donc été adaptées. Des écrans sous-marins anti-turbidité entourent la zone de travaux pour stopper la propagation des particules. Un réseau de bouées permet aussi de suivre en continue la turbidité autour du chantier. Tandis que des plongeurs retirent régulièrement les sédiments déposés sur les coraux et les herbiers de posidonie. Une surveillance des bruits sous-marins a également été mise en place afin d’éviter tout impact sur les mammifères marins. Un code de bonne conduite observé par toutes les entreprises travaillant sur le chantier permet, quant à lui, de limiter les nuisances vis-à-vis du voisinage.  

Un site pensé pour la mer

L’architecture même du quartier respecte une logique environnementale. Sa forme suit le flux naturel du courant marin Ligure. Et les façades des caissons en béton – constituant la ceinture du nouveau quartier – sont rainurées. Ainsi, on facilite la colonisation des parties immergées par certaines espèces sous-marines. On aménage également les ouvrages Jarlan(2) pour favoriser la biodiversité et qu’ils accueillent des habitats artificiels. Enfin, des récifs artificiels ont été créés pour aménager des corridors écologiques… Et assurer ainsi une continuité avec les réserves maritimes voisines.
(1) Si trop de particules sont en suspension, la quantité de lumière dans l’eau diminue, ce qui perturbe la photosynthèse.

(2) Chambres à l’avant des caissons permettant de casser la houle.