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Les panneaux solaires flottants sont-ils l’avenir de la filière ?

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À Piolenc, dans le Vaucluse, 47 000 panneaux photovoltaïques vont recouvrir 17 hectares… sur l’eau !
centrale éolienne flottante
C’est la technologie Hydrelio, développée par la PME Ciel et Terre, qui sera utilisée pour cette centrale, première d’une taille significative dans l’Hexagone. Cette entreprise française est le leader mondial dans le secteur du solaire flottant, un système très utilisé au Japon et en Chine. Et qui commence à se faire une place en Europe. La France, elle, ne compte pour le moment que quelques petits parcs d’expérimentation pour permettre « de travailler à l’acceptation sociale de l’installation par les pêcheurs, les touristes… », a expliqué le directeur de Transition énergétique de la Compagnie nationale du Rhône, au site Actu Environnement. Mais alors que le foncier se raréfie et que l’État veut doubler le parc solaire français d’ici à 2023, les plans d’eau apparaissent comme la solution. Et les avantages sont nombreux. Pour les plans d’eau utilisés tout d’abord, car les panneaux réduisent l’évaporation, mais aussi pour les riverains, puisque l’utilisation de ces espaces évite la confiscation de terres agricoles. L’impact que l’on pourrait craindre sur la biodiversité est très limité puisque les équipements ne nécessitent pas de fondations en béton pour l’ancrage et les matériaux utilisés sont recyclables, tels que l’aluminium et le polyéthylène. La technologie elle-même présente plusieurs atouts : le centre d’un point d’eau est rarement à l’ombre, donc l’ensoleillement pour les panneaux est maximal. Et surtout, la fraîcheur de l’eau permet d’éviter la surchauffe des panneaux et de leur offrir un rendement maximal, bien supérieur à celui des panneaux terrestres (entre 20 et 35 % pour le flottant contre 15 à 20 % pour le terrestre). La centrale sera normalement en fonctionnement l’an prochain. Selon Ciel et Terre, elle permettra d’alimenter en électricité plus de 4 700 foyers !