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Le campus du futur rêvé par les étudiants

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« Imagine le futur du campus d’enseignement supérieur » : c’est le défi lancé par le Groupe Bouygues auprès d’étudiants d’écoles et universités, en partenariat avec asapidea.
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A l’heure d’une mobilisation croissante des étudiants en faveur de la transition écologique et sociale des établissements, la prise en compte fine de leurs usages et de leurs attentes est nécessaire pour concevoir ou reconfigurer les espaces, infrastructures et équipements du campus au plus près des besoins et des enjeux. Cela répond également à l’enjeu d’attractivité des campus dans un contexte de concurrence nationale et internationale croissante.   Le sujet est inspirant, comme en témoigne l’importante mobilisation des étudiants des 19 établissements d’enseignement supérieur associés à l’étude (écoles de commerce, d’ingénieurs, de design, de design web et universités). Durant deux semaines, en mars 2022, près de 50 000 étudiants se sont connectés à la plateforme à leur disposition pour prendre connaissance du challenge et 158 idées ont été déposées autour de quatre thématiques :   – bien-être et espaces sur le campus,   – un campus durable,   – le campus pour connecter tous les acteurs,   – réinventer l’offre de formation.    Sept idées, retenues selon des critères de valeur, de différenciation, de potentiel et de capacité à inspirer, se sont démarquées et esquissent le visage des campus de demain :   

1/Un éco-hub pour des campus plus durables 

L’éco-hub serait un espace au sein du campus, ou mutualisé entre plusieurs campus, démonstrateur de la transition écologique des établissements. Dans un ou plusieurs bâtiments dédiés, il rassemblerait des ressources et des services (ex : incubateur au service de projet entrepreneuriaux en lien avec l’écologie) et favoriserait les interactions entre les utilisateurs concernés par ces sujets : associations étudiantes à vocation environnementale, étudiants, personnels académiques intégrant les sujets climat-énergie dans leurs enseignements. Ce ou ces bâtiments seraient eux-mêmes exemplaires, à énergie positive et conçus ou rénovés à partir de matériaux biosourcés. En synthèse, un tiers-lieu de la transition écologique du campus.   

2/Des espaces optimisés en temps réel 

Partant du constat qu’il est parfois difficile de trouver une salle disponible au sein du campus pour travailler, cette idée propose un dispositif numérique permettant le partage en temps réel d’informations qualitatives sur les espaces disponibles couplé à un système de réservation de salle. Sur le principe de Waze, les utilisateurs pourraient indiquer l’ambiance dominante d’une salle (calme et propice à du travail personnel ou des activités requérant de la concentration ; animée et accueillant des groupes de travail ; etc.), le nombre de places disponibles restantes, le matériel disponible ou toute autre information qualitative jugée pertinente.   

3/Formation par les pairs 

Finis, les modèles d’éducation basés sur la transmission descendante d’un savoir. Place aux pédagogies actives qui rendent l’élève acteur de son apprentissage et où l’enseignant joue désormais un rôle d’accompagnateur. Pour aller plus loin dans cette décentralisation du savoir, cette idée repose sur la création d’ateliers par les étudiants à destination des étudiants, basés sur leurs compétences et centres d’intérêt. Le savoir se transmet par les pairs, en immersion, en lien avec les motivations de chacun. Une plateforme dédiée ou intégrée à l’espace numérique du campus facilite la mise en relation. Le prototype a déjà été testé avec Solar Experience, atelier DIY pour apprendre à concevoir son propre panneau solaire en deux heures.   

4/Parcours sur-mesure 

Il s’agit de repenser la manière dont les parcours sont organisés dans l’enseignement supérieur, en s’adaptant le mieux possible au projet professionnel des étudiants. Dans cet esprit, l’étudiant compose lui-même son parcours et choisit librement ses modules en fonction de ses intérêts et de ses besoins d’acquisition de compétences. Il créé ainsi son Master personnalisé, accompagné par un coach enseignant avec qui il échange régulièrement pour mettre à jour ses objectifs. En lien avec des entreprises locales, l’étudiant identifie des cas pratiques et initie des projets cohérents pour son parcours et en synergie avec les acteurs du territoire.   

5/Bornes de réparation 

Afin d’encourager les mobilités actives, et en particulier la pratique du vélo, le campus se doterait de bornes de réparation interactives. Comprenant tout le matériel nécessaire (pompe, clé, etc.), des QR Code permettent d’accéder à des tutoriels vidéo pour réparer son vélo en autonomie ou sensibiliser les usagers aux gestes d’entretien de leur vélo. Idéalement, ces bornes s’appliqueraient à différentes formes de mobilité : vélos électriques, trottinettes, scooters électriques, vélos, etc.   

6/Mini-réseaux électriques 

Pour sensibiliser les étudiants aux questions de transition énergétique et de consommation d’énergie, cette idée envisage de développer des mini-réseaux électriques en permettant à chaque étudiant ou à un groupe d’étudiants de concevoir son panneau photovoltaïque. L’objet pourrait ensuite être mobilisé dans le cadre de plusieurs actions : calcul de l’énergie produite et consommée à l’échelle d’une promotion, sensibilisation à l’auto-consommation collective d’énergie, organisation de challenges, etc.   

7/Interconnexion et food court 

Au cœur du campus, un food court flexible, inspiré du modèle des food trucks, permettrait d’administrer au mieux l’offre de restauration en fonction des événements et des flux de personnes présentes sur le campus. En dehors des heures de pointe liées à la restauration, le lieu accueillerait d’autres usages grâce à l’espace libéré par les foods trucks et constituerait un espace de rencontre et d’animation dynamique au sein du campus. Entreprises de la food, start-up, entreprises, étudiants, acteurs du territoire s’y retrouveraient autour de conférences, festivals ou rencontres organisés selon une programmation régulière.    Au-delà de ces quelques idées mises en avant, l’ensemble des réflexions des étudiants révèle les enjeux phares qu’ils identifient : inclusivité et création de lien social, diversité des usages, santé physique, mentale et sociétale des étudiants, dans la catégorie « bien-être et espaces » ; zéro déchet et circularité, évolution des comportements, neutralité carbone, cohabitation avec la nature dans la catégorie « campus durable » ; connexions avec le monde professionnel, réinvention des liens entre étudiants, synergies avec le quartier et le territoire, échanges entre acteurs au sein du campus dans la catégorie « connecter tous les acteurs » ; formation sur-mesure centrée autour de l’étudiant, lien avec le monde professionnel pour retrouver du sens, usage du digital pour flexibiliser l’apprentissage dans la catégorie « réinventer la formation ».     Les acteurs ont désormais toutes les clés en main pour concevoir ou rénover des campus attractifs par la qualité de leurs espaces et la pluralité des usages qu’ils favorisent, par leur exemplarité écologique et sociale et par la capacité d’empowerment qu’ils confèrent aux étudiants.     Lire aussi
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