fbpx

Le bâtiment bioclimatique, allié de la transition écologique

3 minutes de lecture
en partenariat avec
Les bâtiments bioclimatiques représentent un exemple de transition à l’œuvre dans le secteur du BTP afin de répondre à un impératif écologique: consommer moins de ressources et réduire l’usage des énergies fossiles.
Un bâtiment bioclimatique est un type de bâtiment que l’on rencontre de plus en plus au fur et à mesure que les questions environnementales touchent le secteur du BTP. Un sujet qui a son importance, notamment en matière d’énergie, puisque le secteur du bâtiment représente à lui-seul près de 44% de la consommation d’énergie en France. C’est donc pour favoriser un urbanisme durable et sobre en énergie que les bâtiments bioclimatiques sont apparus ces dernières années, en parallèle – notamment – du développement des énergies renouvelables. En France, c’est la réglementation thermique 2012 qui introduit pour la première fois le concept de besoin bioclimatique du bâtiment. Concrètement, ce type de construction repose sur l’utilisation combinée de stratégies et de techniques écologiques. L’objectif principal étant de réaliser des économies d’énergie tout en fournissant un environnement confortable maximal pour les occupants.  
À titre d’exemple, le nouveau siège de la  , inauguré en 2019, est un bâtiment de 6 400 m2 considéré comme le plus grand bâtiment public passif construit en France à ce jour. Doté de 2000 m² de panneaux solaires photovoltaïques et d’une pompe à chaleur sur sondes géothermiques. Il illustre parfaitement ce qu’est un bâtiment bioclimatique. C’est aussi le cas de l’ensemble résidentiel ABC, à Grenoble, qui mise sur des panneaux solaires, la géothermie et la récupération des eaux de pluie pour être autonome en eau et en énergie.
Le bâtiment bioclimatique repose sur trois piliers : l’environnement naturel, l’utilisation d’énergies renouvelables, et l’efficacité énergétique.

Capitaliser sur l’environnement naturel du site pour réduire la consommation d’énergie. 

L’environnement naturel du bâtiment est le premier principe sur lequel s’appuyer pour concevoir un bâtiment bioclimatique. Capitaliser sur l’emplacement d’un bâtiment, c’est réfléchir à son potentiel afin de tirer profit des possibilités disponibles sur le site. En somme, se demander quelle orientation permet de profiter au mieux des caractéristiques du milieu en matière de luminosité, de ventilation ou de température. Le but est de valoriser les apports solaires hivernaux pour limiter la consommation de chauffage tout en se protégeant de ceux estivaux pour éviter de se servir de la climatisation… Et dépenser moins d’énergie. Pour cela, il faut travailler sur l’emplacement du bâtiment, son orientation, et son architecture. Cela permet, par exemple, de favoriser les ouvertures de grande dimension au sud et éviter celles à l’est et à l’ouest ; ou encore d’étudier le potentiel de la végétation autour de la construction, afin de protéger du soleil ou de briser les vents.  

Miser sur les énergies renouvelables pour alimenter le bâtiment, voire le quartier

 L’utilisation de sources d’énergie renouvelables est le second pilier de la conception de bâtiments bioclimatiques. On parle principalement de deux éléments : la production d’électricité et la production de chaleur.

La production d’électricité

En règle générale, la production d’électricité renouvelable est réalisée grâce à des panneaux solaires installés sur les toits de ces bâtiments. À noter : l’entrée remarquée d’IKEA sur ce marché, il y a quelques mois. Mais il existe aussi des entreprises qui travaillent sur la conception de petites éoliennes adaptées aux contextes urbains et qui pourraient venir équiper les immeubles de demain. Ces solutions peuvent être mises en place même après la construction du bâtiment, dans le cadre d’une rénovation.  

La production de chaleur

En ce qui concerne la production de chaud et de froid, c’est généralement via la mise en place de pompes à chaleur que les bâtiments gagnent en efficacité. Mais ici aussi, il y a quelques alternatives  : les puits canadiens, ou encore le recours à la géothermie de surface. L’idée est de réduire le chauffage en hiver mais aussi d’augmenter le confort thermique l’été tout en évitant le recours à la climatisation. À noter que, si les pompes à chaleur sont pertinentes dans le cadre de travaux de rénovation énergétique, le recours aux puits canadiens où à la géothermie nécessitent des études et des travaux complexes. Aussi, ces deux solutions sont plus pertinentes et plus faciles à mettre en œuvre dès la conception du bâtiment, même si elles ne sont pas incompatibles avec des travaux de rénovation. Ces bâtiments intègrent aussi des mécanismes de récupération des eaux de pluie, notamment pour faciliter l’arrosage des espaces verts qui composent le bâtiment afin de s’ancrer dans un cercle vertueux de gestion de l’eau. Bioclimatique

Optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments

Enfin, les bâtiments bioclimatiques doivent être conçus pour maximiser l’efficacité énergétique. Pour cela, on va prioriser l’utilisation de matériaux isolants bas-carbone et efficaces, et travailler sur des procédés permettant de réduire les consommations d’énergie. Cela peut être, par exemple, de miser sur des protections solaires sur les vitres orientées sud, afin d’éviter que la température soit trop haute en été tout en laissant pénétrer la lumière dans le bâtiment, notamment l’hiver.
Il existe deux écoles à ce sujet :
  • La première vise à capitaliser sur des bâtiments autonomes et intelligents grâce à la technologie. Ces systèmes permettent d’automatiser le pilotage de la température et de la ventilation afin de réduire les consommations. C’est l’idée d’un bâtiment actif avec des usagers passifs.
  • L’autre école mise davantage sur des bâtiments passifs avec des usagers actifs en laissant à l’occupant la possibilité de reprendre la main sur la lumière artificielle.

Des bâtiments encouragés par les nouvelles règlementations

Ce type de construction est aujourd’hui encouragé par les pouvoirs publics et cela se traduit à la fois dans les réglementations (par exemple, la RE2020) et dans les labels, où encore dans les La construction bioclimatique se rapproche beaucoup d’autres types d’habitats écologiques qui sont en train d’émerger depuis quelques années. C’est le cas des bâtiments à énergie positive ; des maisons passives où encore des bâtiments basse-consommation. Il existe d’ailleurs de plus en plus de labels qui permettent de s’y référer, comme le label PassivHaus, le label NF HQE ou le label BEPOS.