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La ville vue par les 15-25 ans

En février 2021, nous avons interrogé 1000 jeunes de 15 à 25 ans sur leur rapport à la ville. Les réponses, récoltées par Jam grâce au chatbot de JAM sur Messenger, sont riches en enseignements !
Les jeunes semblent plutôt satisfaits de leur lieu de vie ; ils sont près de la moitié à lui attribuer une note supérieure ou égale à 4 sur 5. Mais au-delà de leur situation actuelle, quelles sont les aspirations des jeunes pour la ville ?

La ville, lieu de vie idéal des jeunes ?

Où souhaitent vivre les jeunes ?

Loin d’idéaliser d’autres horizons, les jeunes situent globalement leur logement idéal dans leur environnement de vie actuel. Si 25% choisissent la ville moyenne et 19% la grande ville, ils sont 31% à plébisciter un logement à la campagne ou dans un village.

Que signifie pour eux un cadre de vie attractif ?

Animation et commerces, sécurité et climat agréable : voici le top 3 des priorités des jeunes pour un environnement de vie agréable. Néanmoins les priorités semblent évoluer avec l’âge ; l’intérêt pour un climat agréable, la volonté d’être près de la nature et de sa famille s’accentuent par exemple en grandissant. Quant à l’envie de nature près de chez eux, les jeunes aspirent davantage à un changement de décor qu’à de la végétalisation classique : 63% des jeunes désirent de la nature sauvage, des micro-forêts ou des parcs plutôt que de la nature entretenue, des rues arborées ou de la pelouse, à proximité de leur logement !

La Covid a-t-elle transformé le rapport des jeunes à la ville ?

La vie en ville semble avoir perdu de son attractivité lors de la crise de la Covid, limitée par les mesures sanitaires (diminution des sorties, perte de liens sociaux). Nombreux se disent désormais attirés par une vie plus proche de la nature. Max, parisien de 23 ans, témoigne : « Le confinement a conforté mon désir de vivre à l’air libre et de sortir de la société consumériste dans laquelle je ne me reconnais pas depuis toujours. J’aspire à vivre au grand air et travailler pour moi même sans rien faire d’autre. Faire une famille et vivre simplement ». La période est propice au recentrage sur soi : sa santé mentale, mais aussi ses valeurs, son alimentation, ses engagements. Le travail est également au cœur de leurs réflexions : recherche d’emploi difficile, quête de sens dans le travail, travail vécu comme unique activité lors des confinements ou encore nouveaux horizons permis par le télétravail, le rapport au travail est largement requestionné : « Voiture boulot voiture… J’ai l’impression d’être à l’époque de l’URSS ou le travail à une place super importante dans la vie… », François, 23 ans, habitant dans l’Essonne.

Les jeunes et les transports

Que recherchent les jeunes quand ils se déplacent ?

Les déplacements tiennent une place importante dans le quotidien des jeunes français. Si, la rapidité du trajet est visée en priorité lors des déplacements des jeunes actifs, plus d’un tiers des jeunes met plus de 30 min pour les trajets quotidiens. En Ile-de-France, ils sont 59% à dépasser la demi-heure. Lors de leurs déplacements, 27% les jeunes privilégient leur propre véhicule. Néanmoins, ces résultats sont contrastés selon les régions. En Ile-de-France, disposer de son propre véhicule n’intéresse par exemple qu’un jeune sur 10. L’âge influence également les priorités lors des déplacements : les 15-18 sont deux fois plus nombreux que les 22-25 ans à faire de l’impact écologique la priorité n°1 de dans le choix de leur mode de déplacement (18% contre 9%).

Les transports, un levier pour l’environnement

Pour agir en faveur de l’environnement, 62% des jeunes considèrent les politiques de transport comme le levier le plus pertinent à l’échelle d’une ville : amélioration des transports en commun, limitation de l’usage de la voiture individuelle, développement de pistes cyclables sont les initiatives les plus citées. Viennent ensuite la gestion des déchets (citée par 37%) et le développement des espaces verts (14%). Enfin, les jeunes envisagent de recourir à des services dématérialisés pour limiter leurs déplacements. Six jeunes sur 10 estiment que les démarches administratives sont les activités les plus facilement dématérialisables. Les études et les courses sont citées par la suite.

Implication citoyenne et vie de quartier

De quelle façon les jeunes s’engagent-ils pour leur ville ?

Les jeunes participent à la vie de leur ville. Plus de 4 jeunes sur 5 s’impliquent sur des missions ou sont prêts à le faire. L’écologie est la mission choisie par le plus de jeunes, réunissant 22% des jeunes engagés. L’engagement des jeunes se concrétise à travers différents biais et à des échelles variées :
  • Certains s’engagent via des actions de terrain (maraudes, aide à la restauration de monuments, animation du club de foot local)
  • D’autres, à travers leur activité professionnelle (création d’une société à impact, responsabilité en mairie)
  • Ils s’engagent également à distance (via du partage de contenu, l’utilisation de moteurs de recherche responsables, en signant des pétitions)
  • Ou encore, en faisant des dons.

Voisinage et sécurité

4 jeunes sur 5 souhaiteraient avoir une relation qui va au-delà de la simple politesse avec ses voisins. L’entraide fait partie des aspects qu’ils souhaiteraient approfondir, en particulier les 22-25 ans. Cette aspiration à l’entraide est partagée par les jeunes quel que soit leur lieu d’habitation : grande, moyenne, petite ville, périphérie, milieux ruraux ou village. Par ailleurs, un jeune sur 3 estime que cette entraide entre habitants serait le moyen le plus efficace pour lutter contre l’insécurité en ville. En effet, 40% des filles interrogées et 15% des garçons déclarent se sentir en insécurité partout la nuit. Pour améliorer la sécurité, si l’entraide entre habitants récolte le plus de voix, viennent ensuite des dispositifs publics : davantage de police, un bon éclairage, des caméras de sécurité (respectivement 24, 22 et 18%).

Pour résumer

Les 15-25 ans sont attachés au lieu de vie dans lequel ils s’investissent, notamment en faveur de l’écologie. Ils désirent des environnements vivants mais sécurisés, où l’entraide et la vie de quartier sont développées.