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En quoi la réhabilitation est-elle une solution viable à long terme ?

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La réhabilitation a le vent en poupe, notamment dans le cadre des logements sociaux. Partout en France, des quartiers prioritaires font peau neuve. Le but : apporter plus de confort aux habitants tout en réduisant la consommation énergétique de leur logement. Une réduction challengée par le plan France Relance. Ce dernier impose en effet aux logements sociaux d’atteindre au minimum la classe D du diagnostic de performance énergétique (DPE) et de gagner au moins deux étiquettes. Entre nouveaux enjeux environnementaux et nouvelles attentes des habitants d’aujourd’hui, le lien entre réhabilitation, économie d’énergie et confort n’a jamais été aussi limpide… Et pas seulement pour le parc social !
Dans le cadre du plan France Relance, 40 000 logements sociaux doivent être réhabilités sur deux ans, dont au minimum 20 000 cette année. Un challenge ? Oui et non. Contrairement à l’idée reçue, les bailleurs sociaux sont des habitués de la rénovation énergétique. Pour preuve : plus de 40% des logements sociaux affichent une étiquette énergie A, B ou C et font donc partie des logements les moins énergivores, contre 14% de l’ensemble des résidences principales en France. Le mauvais élève n’est donc pas celui que l’on croit… Dès lors, pourquoi imposer au parc social une réhabilitation à très court terme ? En France, le parc social représente 5,3 millions de logements. Le problème : plus d’un tiers a été construit avant 1970 et un second tiers avant 1990. En poursuivant la réhabilitation de leur parc, les bailleurs sociaux vont à la fois répondre aux enjeux environnementaux actuels et futurs, mais aussi remettre en adéquation ces habitations avec la demande, les ménages qui les occupent, leurs revenus de plus en plus modestes, et les modes de vie qui ont considérablement évolué au cours des dernières décennies.  

La réhabilitation : une aubaine pour donner (aussi) un nouveau souffle au patrimoine français

Les logements sociaux ne sont pas les seuls à profiter des avantages énergétiques et de confort de la réhabilitation. Il y a cinq ans déjà, Bouygues Bâtiment Île-de-France donnait un nouvel usage à La Caserne de Lourcine dans le XIIIe arrondissement de Paris. Après une fine transformation, cet ancien site militaire édifié en 1875 est devenu un centre universitaire. Un savant mélange d’antan et de modernité entraînant étudiants et professeurs sur les traces et l’histoire du lieu. Un exemple qui montre que dans le cas de l’éducation, la réhabilitation est une opportunité pour développer une nouvelle façon de concevoir, de réaliser et d‘exploiter des espaces d’éducation adaptés aux enseignements numériques, ouverts sur le monde et à faible empreinte environnementale.  

Transformer l’usage de certains bâtiments pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain

Quel que soit le secteur, la réhabilitation à l’avantage indéniable de donner un nouveau sens à ce qui existe déjà ; d’améliorer, de moderniser une construction pour permettre sa réutilisation ou tout simplement en offrir un meilleur usage. Dans les deux cas, en l’associant à un principe d’économie circulaire et de réemploi des matériaux, à une gestion des déchets efficace et à une sélection de produits écologiques – voire de secondes vies, la réhabilitation pourrait bien dans les années à venir faire la différence ! Comment ? En répondant à la fois :
  • aux enjeux environnementaux (réduction de l’impact carbone des habitations, adaptation au changement climatique, réduction des déchets de construction et de l’épuisement des ressources naturelles de la planète – qui dit réhabilitation dit réutilisation d’une partie des matériaux existants) ;
  • aux besoins de confort d’une population vieillissante (une personne sur quatre aura 65 ans ou plus en 2040) ;
  • à la pénurie des logements liée à la diminution des constructions neuves, à la lutte contre l’artificialisation des sols et la non-densification des centres urbains.