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Be Issy, le confort d’usage ouvert sur la ville

4 minutes de lecture
Revisiter la figure du tripode pour s’affranchir de la forme classique de l’îlot fermé, prendre du recul par rapport à la rue, apporter par des arrondis un maximum de lumière naturelle, mais aussi créer avec les matériaux des espaces agréables et conviviaux, le travail de recherche et de conception architecturale des architectes de l’agence PCA Stream est ici, Be Issy, au service des occupants.
Reconnecter l’architecture à son environnement. Y intégrer des éléments naturels qui évoquent la nature (biophilie), éclairer les espaces avec une douce lumière naturelle… En même temps que les modes de vie ou de travail, les immeubles du secteur tertiaire se transforment. A Issy les Moulineaux, l’équipe d’architectes de PCA Stream a conçu l’ensemble immobilier Be Issy, au cœur du pôle tertiaire Seine-Ouest. Le bâtiment affiche une conception à « l’esthétique responsable ». Soit une double exemplarité. Confort avec des espaces de travail, dont on pourrait dire qu’ils sont « à vivre »… Et aussi en terme environnemental, l’un n’allant plus sans l’autre. Ainsi l’ensemble à Energie positive (Bepos) est triplement certifié HQE, Bream et Well, avec des technologies de pointe. Les architectes ont ici mis en œuvre leur travail de recherche tel qu’étudié dans la revue Stream 02, After Office. A savoir une approche qui inclut le bien-être, la créativité et le travail sur les espaces collaboratifs.  

Lumière naturelle par une conception en tripode

Sachant que cette volonté n’est pas encore une évidence, y compris pour cette opération. « Au départ, nous n’avons pas intégré complètement le sujet du confort des espaces de travail au projet. Ni ne l’avons trop discuté », se souvient Sébastien Truchot, directeur de projet du département architecture de l’agence PCA Stream. Cette discussion va venir plus tard, suite à la réflexion sur la morphologie du bâtiment ». C’est d’ailleurs la question que se posent les architectes. « Comment répondre, sur une parcelle atypique, aux standards des immeubles de bureaux, tout en créant un maximum de recul ? Et aussi des espaces de respiration pour le bâtiment, mais aussi pour l’espace public ? ». La réponse : « Nous avons fait une petite démonstration avec une maquette d’un bâtiment. Celui-ci occuperait la périphérie de la parcelle avec une cour et des vis-à-vis importants ». Cette petite expérience a révélé que l’option, pourtant habituelle pour ce genre de programme, n’était pas à la hauteur des enjeux : « De là a découlé notre travail sur la forme tripode. Avec un seul noyau central qui dessert trois branches ». Forme qui autorise la réalisation de terrasses ouvertes végétalisées et apportant des vues panoramiques. « Cette configuration crée aussi des respirations au droit de l’espace public », souligne Sébastien Truchot.   Avantage : la géométrie particulière maximise les surfaces intérieures en contact avec la lumière du jour. D’où un double effet sur la baisse des consommations électriques… Et sur l’optimisation, au sein des espaces de travail, des apports en lumière naturelle. Dont on sait aujourd’hui qu’elle est un facteur essentiel de bien-être et… de productivité. Cette lumière est bien sûr apportée par la façade. Avec un taux de transparence de plus de 50 % et par la notion d’épaisseur obtenue grâce à des baies en profondeur qui autorisent des jeux d’ombres.  

Le bois réchauffe les espaces

A ce travail de conception s’ajoute celui de l’architecte d’intérieur. Notamment sur le cadrage en bois des baies des plateaux de bureaux : « Nous avons conçu le bâtiment avant qu’il ne soit vendu. Ce qui est toujours compliqué pour penser les aménagements intérieurs, explique Sébastien Truchot. Dans ce contexte, le bois apporte de la chaleur aux plateaux. Et l’on peut dire qu’il est, avec la façade – que nous avons imaginée en nous référant à l’univers du luxe –, l’âme du bâtiment.» Laïla Nady, directrice du département architecture d’Intérieur PCA Stream nous explique. « L’un des objectifs qui a fait ses preuves ici, c’est le travail sur la notion de cadre au niveau des ouvertures. En plus de la lumière naturelle et du bois qui réchauffe les espaces, cette écriture minimaliste cadre la vue vers l’extérieur. Pour la rendre pure et essentielle ». Les architectes se sont aussi beaucoup intéressés au rez-de-chaussée. Son design reprend les rythmes et courbes de la façade. Avec un choix de matériau dans des tonalités bois et noires inspirées cette fois-ci de l’univers hôtelier. « Avec un hall très généreux, inhabituel pour ce type de bâtiment. Et aussi un desk d’accueil noir au design très épuré, qui fait écho à l’hôtellerie, de petits espaces intimes, des tapis… Nous avons apporté une expérience usager, collaborateurs et visiteurs et créé une dimension domestique », se félicite Laïla Nady.