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Les espaces verts : nouveau critère d’attractivité des villes ?

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D’ici 2050, près de 70% de la population mondiale habitera en zone urbaine. Mais attention, pas n’importe laquelle ! Les villes offrant un cadre de vie plus vert sont et seront (semble-t-il) de plus en plus privilégiées. Faisons-le point sur cet enjeu de l’aménagement urbain.
Que recherchent les citadins ? Selon le baromètre des territoires 2019 réalisé par Ipsos, les villes qui disposent d’un cadre verdoyant sont aujourd’hui plus attractives que les autres. Pour cause, les Français privilégient plus que jamais la qualité de vie au quotidien : tranquillité, sécurité, proximité de la nature, espaces, transports et cadre de vie. Une préférence à l’origine de l’exode commencé en 2011 : environ 12 000 habitants quittent chaque année Paris pour la banlieue ou la province. L’œil de l’expert « La demande de nature en ville est une tendance qui s’accélère et qui traduit un besoin de reconnexion au vivant. La nature est invitée dans nos parcs et jardins, mais également de plus en plus sur nos terrasses et façades ! Le siège de la Métropole Européenne de Lille livré en 2019 par Bouygues Construction en est un bel exemple, avec 3 000 m² de toitures végétalisées accueillant 150 arbres, 600 arbustes et 15 000 plantes vivaces ! Cette intégration répond à deux enjeux majeurs : le bien-être des citadins et la préservation de la biodiversité. C’est pourquoi Bouygues Construction a intégré ce sujet dans sa stratégie depuis 2012, et a notamment participé à la création d’un label spécifiquement ciblé sur l’intégration de la biodiversité dans les projets immobiliers : le label BiodiverCity. » Anaïs Duperron, chef de projet environnement chez Bouygues Construction
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BIOTOPE : un bâtiment à biodiversité au cœur du troisième quartier d’affaires français situé à Lille.

Les enjeux climatiques jouent-ils un rôle dans cette quête du vert ? Cette soif de nature n’est pas nouvelle ! En 2013, sept Européens sur dix déclaraient avoir besoin de vivre près d’un espace vert*. De même, plus de 50% des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête à Lyon (à la même époque) en faisaient la première caractéristique d’un quartier idéal, devant l’accessibilité aux commerces ou la sécurité**. Pour autant, cet intérêt pour les espaces verts a très certainement été amplifié au fil des années par l’urgence climatique et sa diffusion via les réseaux sociaux – entre autres. L’œil de l’expert « Les conséquences du changement climatique sont et seront nombreuses, et nos villes ne seront pas épargnées. En ce sens, la nature en ville est un réel facteur de résilience qui permet par exemple de diminuer les risques d’inondations ou de lutter contre les îlots de chaleur. La présence de végétaux ou d’eau peut en effet faire baisser la température en ville de plusieurs degrés ! » Anaïs Duperron, chef de projet environnement chez Bouygues Construction Comment les villes réagissent face aux nouvelles attentes des citadins ? Portées par le changement climatique et l’intérêt grandissant des habitants et touristes pour le végétal, les jardins et les espaces verts, les villes se végétalisent à pas de course ! La 3e édition du palmarès des villes les plus vertes de France (Unep-Hortis) révèle même que la préservation du patrimoine urbain et son développement sont devenus une priorité politique pour la plupart des grandes villes du pays. Une nouvelle manière de penser et de faire vivre la ville : 68% font pâturer des animaux pour entretenir des espaces verts, certaines laissent les habitants décider des projets de vert en ville grâce à des budgets participatifs « éco-citoyen », de plus en plus abandonnent les produits phyto et augmentent les investissements dédiés aux espaces verts.